Expo Val aux Grès Bolbec
« Le propos/
Comment traduire le propos d’une idée en peinture, son épaisseur, sa profondeur, mon propre regard au monde, mes préoccupations? Lequel par cette image produite rencontrera dans le meilleur des cas, le regard de l’autre. »
« Le doute/
Le doute créé le questionnement, n’est ce pas ce que l’on attend d’une oeuvre? c’est la non réponse qui est pertinente, c’est ce qu’il n’y a pas, qui fait que l’on aime. Je doute, je doute toujours, et c’est bien ainsi. »
« L’utilité/
Ecouter de la musique, regarder la nature. Prendre un stylo et écrire, un crayon pour dessiner; goûter, apprivoiser sans forcément aimer, dire, peut-être difficile. C’est surprenant ce que les choses les plus ordinaires parlent à l’imaginaire »
« Le regardeur/
Le regarde regarde ! Nous sommes regardeurs. C’est imperceptiblement que l’on sait que cette image là, face à nous, à ce moment, est indispensable à notre vie. »
« La Liberté/ Ne pas trop accrocher le visible, en retenir une petite partie, extraire, abstraire. L’abstraction n’est rien d’autre, qu’une partie d’un tout. Partir, tourner, monter, descendre doucement, glisser, courbures tendres, incliner le trait, contourner par la brosse. La couleur bruisse, coule, s’arrête. Où vais-je ? L’origine est lointaine, l’arrivée périlleuse. Difficulté de poursuivre, dire sans mot. C’est passionnant, risqué. La liberté est un leurre. Les choses se constituent lentement.Il faut de la rage par moment. Il faudrait retourner, chercher de la poésie aussi, trois petits tours et puis s’en vont. Il faudrait que cela enfle, que cela presse, que cela parle ! »